HELLSINGLAND UNDERGROUND : Evil Will Prevail (2012)

Musicians :
Charlie Granberg - lead vocals & harmonica
Mats Olsson - guitar & background vocals
Peter Henriksson - guitar & background vocals
Martin Karlsson – bass
Henning Winnberg - piano & organ
Patrick Jansson - drums & percussion

Titles:
01 - Singing While The World Dies
02 - The Lost River Band
03 - Evil Will Prevail
04 - Black Clouds On The Horizon
05 - You Shine The Dark Away
06 - King Of Nothing
07 - In The Evening
08 - Midsummer's Wreath Meltdown
09 - I Just Don't Believe In Love
10 - They All Grew Old While I Grew Young

Le sextet suédois Hellsingland Underground nous égaye encore pour leur troisième album Evil Will Prevail, une musique fichtrement sonique. Bon bien sûr votre sagacité me dira : pas très sudiste tout cela loin de la troïka Skynyrd/Hatchet/Blackfoot, mais il faut reconnaître que parfois leurs compos alternent différents genres de style americana, folk rock aux accents Neil Young et Dylan, puis en ce qui nous concerne leur son est marqué par la domination de guitares en harmonies chargées d’une certaine chaleur sudiste estampillée Allman Bros dopées d’une progressive recette à la Wishbone Ash. Pour tout vous dire, je vais vous causer du meilleur, de ce qui prédomine en quatre morceaux qui mérite de solide dithyrambes.
Donc après avoir zappé quelques plages routinières adaptées aux couleurs instrumentales d’aujourd’hui, ce qui donne une vivace envie d’acquérir Evil Will Prevail est le second morceau « The Lost River Band », pièce majeure, un véritable tourbillon guitaristique avec à mi-morceau un changement de groove teinté psyché prog, pour repartir dans un véritable carrousel digne de la ‘’guitar army’’. Du coloré, avec quelques bons clichés Dickey Betts, sur « In The Evening » va vous ravir. Egalement « Midsummer’s Wreath Meltdown » est amplifié de sonorité sudiste, puis pour la fin du pétillant sur « The All Grew Old While I Grew Young », longue composition d’une remarquable beauté lyrique. Tout y est : cela part en arpège folk dylanien, pour s’élever au fil du temps, et une bourrasque sonore va s’abattre sur vous via les guitares harmonisées, avec une précision à couper le souffle, cela a l’impact du morceau « The Prize » du groupe The Blend sur leur album Anytime Delight sorti chez MCI en 1979. Le CD de Hellsingland mérite votre large attention malgré quelques moments aseptisés rassurants et tranquilles qui suivent l’ère du temps.
Jacques Dersigny